La Corse : le paradis des oiseaux. Eux aussi raffolent de la végétation dense, du climat doux et des espaces marins protégés. Ils ont du goût ! Alors forcément, avec une faune et une flore extrêmement riches et diversifiées, vous risquez de tomber sur des spécimens tous plus extraordinaires les uns que les autres. Un petit cours d’ornithologie s’impose.
Au sommaire- Le guêpier
- La sittelle Corse (a picchjarina)
- Le gypaète barbu (l’altore)
- Le balbuzard pêcheur (l’alpana)
- Le goéland d’Audouin
Le guêpier
Avec ses couleurs flamboyantes, il ne vous laissera pas indifférent(e). Le guêpier arbore du roux, du bleu, du jaune, du vert, du blanc, du noir, du rouge… un oiseau arc en ciel. Ce qui vous aidera à le retrouver à travers les feuillages. Mais le guêpier n’est en Corse que quelques mois dans l’année. Il arrive en avril pour repartir au mois d’août vers l’Afrique subtropicale. Mieux vaut ne pas le rater.
En regardant son nom, vous aurez déjà un bon indice sur son régime alimentaire. Eh oui, il se nourrit de guêpes. Mais pas uniquement… il aime aussi les bourdons, les abeilles et les insectes en tout genre. Quel délice ;-).
La sittelle Corse (a picchjarina)
1883. Le naturaliste anglais John Whitehead, alors en balade dans les forêts de l’intérieur de la Corse, tombe nez à nez avec un petit oiseau non répertorié par les scientifiques. Il s’agit d’un passereau d’une douzaine de centimètres, de couleur grise sur le dos, blanchâtre dessous et possédant un long bec fin. Il la nomme la « sittelle Corse ».
Pour l’observer, il va falloir lever la tête bien haut puisque cet oiseau adore nicher dans les parties élevées du pin laricio. Mais ne vous en privez pas. L’île de beauté est le seul endroit au monde où il vit !
Le gypaète barbu (l’altore)
Attention, géant en vue ! Avec une envergure de 2m80 en moyenne et un poids allant jusqu’à 6kg, le gypaète barbu compte parmi les plus grands vautours d’Europe. Impressionnant. Et sa façon de s’alimenter n’est pas vraiment pour rassurer : le gypaète se nourrit d’ossements trouvés sur des carcasses d’animaux morts. Gloups. Toujours partant pour partir à sa recherche ? Alors enfilez des bonnes chaussures de marche et c’est parti pour l’escalade des massifs montagneux du centre de la Corse. Ouvrez l’œil, il se cache souvent dans des parois rocheuses inaccessibles entre 600 et 2200 m d’altitude. Il faudra être patient(e).
Le balbuzard pêcheur (l’alpana)
Vous avez prévu une excursion en mer ? Ça tombe bien, vous allez pouvoir rencontrer le balbuzard pêcheur. Impossible de ne pas le voir : ce rapace diurne mesure entre 150 à 190cm d’envergure. Comme son nom l’indique, il se nourrit exclusivement de poissons. Et quand il part à la pêche, c’est un véritable spectacle. Pour capturer les poissons à la surface, il fond sur eux d’une hauteur de 10 à 20m pour les saisir. Baissez la tête :-).
Le goéland d’Audouin
Le goéland d’Audouin, un goéland pas tout à fait comme les autres. L’espèce a une particularité : un bec rouge à pointe noire. En Corse, c’est une espèce assez rare. On a dénombré qu’une centaine de couples, seulement. Mais, les goélands d’Audouin ont choisi la Corse pour nicher. Ils ont bien raison. Alors, pour le croiser, direction les îlots de Finocchiarola dans le Cap-Corse.
Vous avez déjà croisé la route d’un de ces oiseaux ? Racontez-nous ! Photos bienvenues.